Deux hommes

poème pour ta peau qu’j’aime caresser jusqu’au matin
gemmes, quartz roses de tes larmes grosses et chaudes qui ruissellent sur tes joues de saphir
au nadir

chanson quand au couchant on entend monter le désir qui se faufile entre nos sourcils
nos corps se frôlent-ils ? Ton nez un pistil
ta bouche un pétale sur le pli de ma nuque sans perruque

deux hommes
nous voilà tout comme deux petites choses perdues
deux garçons mordus au pays de courbes où l’on se découvre
trésors d’angles morts, chaque hectare de ton corps m’a bouleversé de beauté

© Théo Armen